Comme je vous l’ai expliqué dans l’article précédent ; je me suis accordé quelques jours de vacances avant de commencer les choses sérieuses… La compagnie Oman Air (que je recommande) m’a emmenée jusqu’à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Le voyage fut assez fatigant mais heureusement, mes voisins d’avion étaient sympas ! Cela fait tout de même passer le temps plus vite (de Paris à Kuala Lumpur = environ 17h de voyage).
Rayon, rencontré dans l'avion. Et mes bagages légers. Un peu trop légers peut-être...
A Kuala Lumpur, j’ai retrouvé Ahmad. C’est le couchsurfer* qui m’avait hébergée en juillet 2015, lorsque j’avais effectué un court séjour dans la ville avant de rentrer en France. Depuis cela, nous avions gardé contact et nous sommes devenus bons amis ; c’est pourquoi j’ai profité de l’occasion pour retourner à Kuala Lumpur. Par ailleurs, Kuala Lumpur est une ville que j’affectionne, sans trop savoir pourquoi. Je m’y étais sentie bien la première fois, et ce nouvel arrêt fut tout aussi agréable, si ce n’est plus ! Je ne crois pas que la ville soit très intéressante pour les touristes ; il y a quelques lieux à visiter comme Batu Caves (un temple hindou niché dans une cave où les singes sont rois) et les fameuses tours jumelles, symboles du pays.
Couchsurfing:
C’est un réseau international qui se développe via un site dédié et qui sert à mettre en contact les voyageurs et les locaux. Les utilisateurs sont appelés les Couchsurfers, cela signifie « surfer de canapés ». A l’origine, le concept était que les locaux hébergent les voyageurs gratuitement chez eux pendant une ou plusieurs nuit(s), afin de favoriser la découverte moins-touristique d’une ville. Mais l’hébergement n’est pas obligatoire, et il est tout-à-fait possible de rencontrer des personnes pour prendre un verre, se promener ou n’importe quoi d’autre. (Ps : l’inscription est gratuite !)
Avec Ahmad :)
Une rue de Kuala Lumpur
Ce qui me plait beaucoup en Malaisie, c’est le mélange culturel de la population. Il y a, bien-sûr, des malaisiens. Mais quantité de chinois et d’indiens se sont également installés dans le pays, apportant avec eux leurs cuisines et leurs traditions. Ainsi, les femmes en saris colorés côtoient celles portant le hijab. Les temples et les mosquées se succèdent, les langues se mélangent, et les saveurs aussi.
Avant de connaître Ahmad, il ne me semble pas avoir passé beaucoup de temps avec un musulman pratiquant. Comme il est très ouvert d’esprit et désireux de mieux faire connaître sa religion, j’en profite toujours pour lui poser les questions qui me traversent l’esprit. Il devrait prier cinq fois par jour, en couvrant ses jambes et en se tournant en direction de la Mecque. J’écris « il devrait » car il loupe souvent la première prière qui devrait être à 5h du matin, et il a ‘le droit’ d’en manquer davantage dans certaines situations, lorsqu’il voyage par exemple.
Ahmad habite dans une grande résidence, en périphérie de la ville. Il partage son appartement avec Aru qui est une locale et Adi, un garçon originaire du Kirghizistan. Dans son université, il y a beaucoup de chinois et dans la rue, nous croisons une multitude d’Arabes (pour éviter tout malentendu: des personnes parlant l’arabe). Ahmad lui-même est un véritable mélange culturel ; il est d’origine soudanaise mais il n’y a vécu que peu de temps. Il a grandi en Arabie Saoudite, et il est venu à Kuala Lumpur pour étudier. De même, lors de mon vol Oman-Malaisie, j’ai discuté avec mon voisin ; Rayon. Lui est originaire du Sri Lanka, et ses parents sont partis en Italie lorsqu’il était ado. Il voulait étudier en Australie mais le pays ayant durci ses lois régulant l’immigration, il étudie en Malaisie dans l’espoir de pouvoir bientôt être accepté en Australie. Ahmad a 22 ans, et Rayon 20 ans… Ces récits de vies pleines de changements me fascinent.
Avec Ahmad (à droite) et ses colocs: Adi (Kirghizistan) & Aru (Malaisienne).
Comme il n’y a pas grand chose à faire à Kuala Lumpur, nous avons décidé de nous rendre à Penang. C’est l’une des plus grosses villes de la Malaisie, située à une heure d’avion de la capitale. Son gros avantage : la plage !
Pour ne pas vous perdre en cours de route...
Nous avons passé le premier jour à lézarder sur la plage, profitant d’un temps parfait : assez chaud mais avec beaucoup de vent. Je me suis baignée en maillot de bain deux pièces alors qu’à nos côtés se trouvaient des femmes musulmanes ne montrant que leurs yeux. J’ai trouvé d’ailleurs très amusant le fait de les voir faire du jetski, en pensant que cela n’était pas près de se produire sur notre chère côte Atlantique française.
Le soir, nous avons retrouvé un ami d’Ahmad (encore un ancien couchsurfer qu’il avait hébergé) pour un dîner dans un bar-resto installé directement sur la plage… Les éclairs illuminaient le ciel en continu, le tonnerre grondait et malgré ces signes pourtant évidents que la pluie allait s’abattre, nous avons quitté la plage trop tard ! Une grosse pluie de mousson s’abattit sur nous, et nous n’avions dès lors pas d’autre choix que de nous réfugier sous un abri de fortune en attendant que ça passe…
Repas indien... Malheureusement bien trop épicé!
Le lendemain, nous avons quitté la côte pour nous rendre dans le centre-ville. Celui-ci est parsemé de graffitis et d’œuvres d’art à découvrir au fil des promenades. Andrew (l’ami d’Ahmad) nous guida à travers les rues colorées. Penang ne ressemble en rien à Kuala Lumpur ; c’est une ville qui m’a semblée beaucoup plus agréable, plus sympa à parcourir. Elle aurait mérité d’y passer un peu plus de temps. Grâce à Andrew, nous avons terminé cette escapade en beauté ! Il nous emmena chez l’amie qui l’hébergeait, dans une grande résidence avec piscine sur le toit… Que demander de mieux ?!
Je vous écris de l’avion qui m’emporte vers les Philippines… Du hublot, je contemple l’océan qui s’étend jusqu’à l’horizon, et depuis maintenant une heure, j’observe attentivement les quelques îles qui apparaissent dans mon champ de vision. Les paysages ont l’air prometteur !!!