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Fiesta sur l'île d'Olango !

Comme je vous l’ai raconté dans mon article précédent, je suis arrivée à Cebu en plein Sinulog. Mon premier week-end aux Philippines fut donc plutôt riche en émotions ! Au contraire, la semaine qui suivit fut calme ; le début de mon stage étant léger, je passai le plus clair de mon temps à la maison à récupérer de mes vacances en Malaisie et du Sinulog. Mon corps semblait également affaibli par la chaleur accablante, et mon esprit tentait de prendre ses marques dans ce tout nouvel environnement.


Lorsque le week-end arriva, je ressentis soudain une pressante envie de sortir, de découvrir les environs et d’aller un peu plus loin que le centre commercial et l’université. Ayant un cours à observer le samedi, il ne me restait que le dimanche de complètement libre. Alors, comme au Vietnam, je décidai d’activer le réseau qui m’apporte toujours de belles surprises : celui de Couchsurfing (je ne vous l’explique plus, vous devriez désormais le connaître !). Après avoir posté un message sur le groupe facebook de Cebu, Judith (une philippine) me contacta pour me proposer de me joindre à elle et ses amis le lendemain. C’est ainsi que commença ma première excursion hors de Cebu City…

Le rendez-vous était fixé à 8h du matin au terminal de bus, mais nous n’avons quitté la ville qu’une heure plus tard… Je me doutais bien que les philippins avaient du mal à être à l’heure mais en tant que française qui déteste être en retard, j’ai pris mon mal en patience et attendu sagement que les derniers nous rejoignent. Notre petite équipe est composée de quatre philippins, de deux japonais et de moi-même. Nous partons en direction de l’île d’Olango, que mes guides appelleront plus tard « Olangay island » tellement le nombre de gays y est élevé ! Aux Philippines, l’homosexualité semble être parfaitement acceptée, tout autant que la transexualité. D’ailleurs, notre groupe incluait plusieurs homosexuels et un transexuel. Mieux vaut donc être à l’aise avec cela avant de s’aventurer aux Philippines ! Personnellement, je trouve cela très chouette.


Pour rejoindre l’île, nous avons pris tous les transports possibles et ce fut l’occasion de réaliser beaucoup de « première fois » : mini-bus bondé, jeepney (je vous en parlerai plus tard), bateau et une sorte de tuk-tuk.

Lorsque nous avons débarqué sur l’île, Judith nous attendait sur le quai. Elle nous a ensuite conduits dans la maison des parents de son copain, où nous avons été reçus comme des princes ! Et pour cause, ce jour-là, c’était la « fiesta » ; une fête qui a lieu une fois par an dans chaque village philippin (à des dates différentes selon les villages). Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus, je n’ai pas tout compris du pourquoi du comment de cette célébration ! Toujours est-il qu’il est de coutume d’ouvrir sa maison (au sens propre et figuré) et d’accueillir tous ceux en franchissant la porte en leur offrant nourriture et boisson. Nous étions donc une petite dizaine à nous servir dans les plats jamais vides posés sur la table ; riz à profusion, coquillages, porc cuit au feu de bois, salade de fruits avec des pâtes (oui oui, des pâtes dans une salade sucrée mangée au même titre qu’un plat principal), coca, sprite, eau… et rhum, bien-sûr !

Le jardin et le coin cuisine pour la journée.

A boire et à manger! Tout va bien !

Absolument fascinée par tout cela, je pris conscience de la chance que j’avais de me retrouver là, chez des inconnus qui me montrent ce qu’est le partage à l’état pur, avec des gens qui me traitent comme l’une de leurs amies de longue date, m’acceptant en toute simplicité. Cet évènement me ramène en arrière et je me remémore mon premier week-end au Vietnam, à Saigon, où Thinh et Uoc m’avaient guidée à travers la ville, avant de me faire goûter à l’hospitalité vietnamienne (c'est ici si tu as loupé l'épisode: http://jane-in-vietnam.over-blog.com/2015/04/un-samedi-inoubliable.html). Maintenant, je peux aussi vous parler de l’hospitalité philippine, et je ne pense pas mentir en affirmant que nous sommes bien loin de nos habitudes européennes... La vie est ainsi faite, on peut dire que c’est « culturel » mais néanmoins tenter de prendre exemple.

Petite pensée pour mes cousins; vous n'auriez pas pu le manger celui-là :p

Mes nouveaux amis avaient préparé des jeux pour les enfants et avaient même apporté des cadeaux en guise de récompense ! Les petits s’en donnèrent à cœur joie, sous le regard amusés de leurs parents et sous le soleil brûlant qu’ils ne semblaient pas craindre. Moi, en revanche, j’aurais dû me méfier de ses rayons au vu de la couleur rouge vif qu’a pris mon dos !

Après ces animations, nous avons re-mangé dans la maison, prenant possession des lieux comme s’ils nous appartenaient déjà. Celle-ci n’était pas très grande, mais j’ignore combien de personnes y habitent. Dans une des deux chambres, un petit hôtel rempli d’offrandes est fixé au mur. Dans le coin cuisine, il n’y a pas d’évier. Les toilettes et la douche ne sont pas dans la maison même, mais juste derrière dans un bâtiment détaché (la cabane au fond du jardin). Je suis heureuse de constater que les toilettes sont occidentales…


Je croise quelques regards intrigués par ma peau blanche, et je reçois des dizaines de sourires et de « hello ! ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que les philippins sont chaleureux ! Je me suis déjà habituée à ces marques de sympathie que j’ai pour le moment retrouvées partout où j’ai mis les pieds.

Après avoir mangé et bu du rhum-coca « the philippino way » (rappelez-vous : un verre pour tout le monde et on boit chacun son tour), nous nous sommes rendus à la plage. Nous avons continué à boire, à grignoter et à rigoler jusqu’à en avoir mal au ventre ! Nous ne nous sommes pas baignés ; nous avons préféré faire un beach volley, l’occasion pour moi de renouer avec quelques gestes oubliés… Malheureusement, nous étions déjà en fin d’après-midi et le dernier bateau qui repartait à Cebu était à 18h. Il me fallait faire un choix, et vite ! Me remémorant mon unique et seule résolution pour cette année 2016 ; ne pas être raisonnable, je décidai de rester sur l’île avec les autres. Le soleil se coucha, la nuit tomba et la lune, lumineuse et majestueuse au milieu de ce ciel étoilé, amorça doucement son ascension. Assise sur le sable, à savourer ce spectacle naturel, je souris à pensant à vous, à l’autre bout du monde.

La fine équipe !!! :)

Aux Philippines, il y a beaucoup de chiens qui se promènent seuls; sont-ils sauvages ou abandonnés? Je l'ignore. Amis des bêtes, soiyez prévenus, ici les chiens et chats sont assez maltraités...

Jeunes et insouciants !

Le soir, après avoir remangé et nous être reposés un peu, nous sommes allés à la fête du village : une grosse sono avait été installée pour l’occasion, et tous les jeunes semblaient s’y être donné rendez-vous. Nous avons rejoint la foule pour danser sur une musique qui me fatigua très rapidement. Je vous le (re)dis ; les philippins savent danser ! Ils se déhanchent avec aisance et sexyness, et à côté d’eux, j’ai l’impression de faire mes premiers pas ! Nous ne sommes pas restés si longtemps sur le dancefloor ; je crois qu’on était tous fatigués. Nous avons donc suivi Judith, qui nous emmena quelque part où il était apparemment possible de louer des tentes… Ainsi, à 2h du matin, une femme se leva et monta 5 petites tentes pour nous, puis se recoucha ! Plus rien ne m’étonne en Asie…



Prêt(e)s à s'amuser !

Le réveil a sonné trop tôt : nous voulions attraper le bateau de 6h. Cela dit, je ne me faisais aucune illusion : il était évident que nous allions ne louper ! Je pense pouvoir faire une généralité sur l’attitude « chill » des philippins. Ils ne sont pas pressés, et un peu insouciants (je ne suis pas certaine que ce soit le terme exact !). Si l’on n’a pas le bateau prévu, c’est pas grave, on prendra le suivant ! Ou celui d’après, en l’occurrence, puisqu’on en a vu un partir sur nos yeux…

Pendant la demie heure qu’a duré la traversée, nos petits yeux se sont refermés. Une fois de retour sur l’île de Cebu, quelqu’un proposa de prolonger l’aventure par un petit-déjeuner. Décidément, ma maison semblait encore loin ! Nous avons pris ce fameux petit-déj dans ce que je décrirais comme un « stand de rue », bien que celui-ci était assez grand et aménagé avec des tables et des bancs. Une femme vous sert une assiette de riz et vous choisissez l’accompagnement ; mes amis prennent du poisson et ou de la viande, mais moi j’ai plutôt envie d’un bon croissant ou d’une baguette fraiche… Tant pis, j’oublie l’amour que voue au petit-déjeuner français et avale une aubergine aux œufs, à 9h du matin ! Bizarrement, ça passe plutôt bien !

Avec Xeddie :)

Enfin, après cela, nous reprenons un mini-bus dans lequel nous nous rendormons (décidément, si on reste plus de 5 minutes au même endroit, on s’endort !). Un taxi me ramène ensuite jusque devant ma porte. Il est 10h du matin, je suis sale, fatiguée et j’ai perdu ma voix (je ne l’ai d’ailleurs pas encore retrouvée, 4 jours après…), mais je suis heureuse d’être là, dans ce pays lointain où il y a tant à découvrir.

Les Philippins m’ont donné chaud au cœur.

Petits bout d'chou adorables

Toute la famille sur le scooter: normal ! Je pense qu'ils détiennent quand même le record à 7 dessus, en comptant un petit bébé... Dommage que j'ai raté la photo !

Je vous laisse avec des sourires d'enfants ;)

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