J’ai profité du week end dernier pour rejoindre un groupe de volontaires (#volunteerincebu) qui partait en « mission » sur l’île de Bantayan.
Pour s’y rendre ; 3h de bus et 1h30 de ferry. Bantayan est une « vraie » île, dans le sens où les voitures y sont rares, où les palmiers ont envahi l’espace et où les plages sont paradisiaques…
A peine arrivés sur l’île, nous nous sommes rendus dans une école où des dizaines d’enfants nous attendaient, ayant déjà tous dans leurs petites mains bronzées un bol et une cuillère… Le message était clair : ils avaient faim !
Alors, sans tarder, nous nous sommes attelés à la tâche ; découpage de poulet, épluchage de légume, râpage de carottes… Les mains s’activent dans tous les sens sous l’abri qui nous protège du soleil, mais pas de sa chaleur !
Une super animatrice s’occupe de jouer avec les enfants et enchaine les jeux et représentations ; chants, danses, chaises musicale, mîmes… A chaque prestation, les participants reçoivent un cadeau. Ils trépignent d’excitation, ne peuvent s’empêcher de crier et de rire aux éclats : la joie à l’état pur ! Devant ce spectacle, j’en oublie le soleil brûlant et mes pensées vagabondent… Je vois ces visages illuminés par les applaudissements, ces sourires innocents et ces yeux qui pétillent de bonheur. La vie est si différente selon l’endroit où l’on naît, et pourtant… Les enfants sont tous les mêmes, aux quatre coins de la Terre.
Après quelques heures, le repas est enfin prêt et les petits font la queue pour recevoir une portion qu’ils avaleront rapidement. Nous offrons des cahiers et des crayons et c’est déjà l’heure de quitter les lieux… C’était sans compter sur l’hospitalité des habitants qui nous avaient préparé un délicieux repas à base de riz, coquillages et poissons séchés ! La surprenante hospitalité philippine, encore…
Le reste de l’après-midi était libre. Etant partie sans avoir rien réservé pour dormir, ma principale préoccupation était de régler ce problème. Heureusement, je connaissais un des volontaires à qui l’on avait prêté une tente, et qui était d’accord pour m’y faire une petite place. Nous avons fait une promenade en vélo qui dura bien plus longtemps que prévu, puis nous avons rejoint le reste de l’équipage pour boire des bières et manger tous ensemble. Ce soir-là, nous sommes allés à la plage.
Je me suis baignée dans la nuit noire et j’ai fait une découverte incroyable ; les petits planctons qui nagent tranquillement dans l’océan deviennent fluorescents lorsqu’ils se sentent en danger ! Imaginez ; vous êtes à l’autre bout du monde, aux Philippines. C’est la nuit et le ciel est parsemé d’une multitude d’étoiles ; vous n’en aviez jamais vu autant. Vous vous baignez, remuez vos bras et vos jambes, quand soudain l’eau se colore de vert et des lumières se promènent autour de vous tel un ballet nocturne ! Absolument magique.
Le lendemain, nous avons retrouvé les volontaires pour un nouveau projet ; repeindre le mur d’une école. L’un des participants est un artiste et il s’est donc chargé de dessiner sur les murs, afin que nous n’ayons plus qu’à colorier dans les cases. Un peu comme un géant livre de coloriage ! Le résultat est vraiment très sympa !
L'artiste et son oeuvre
Après cet épisode artistique, nous avons enfin pu profiter de l’eau transparente et de la plage au sable blanc… Là encore, paysage sublime. Ca y est, je suis dans une carte postale ! Je vois mes pieds même si j’ai de l’eau jusqu’aux épaules, les palmiers bordent la plage, le ciel est bleu turquoise. Malheureusement, le temps passe trop vite et nous devons déjà repartir pour attraper le ferry qui nous ramènera sur l’île de Cebu.
Ensuite, ce n’est pas un bus que nous prenons pour rejoindre Cebu City, mais un mini-bus où l’on nous entasse comme des sardines en boîte ! C’est parti pour 3h de trajet, avec la clim à fond et l’impossibilité de bouger ne serait-ce que son petit doigt de pied ! Coincée dans ce mini-bus, je souris en pensant à vous.